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Clément Sayous, étudient en 5e année à l'Institut d'Art Visuel d'Orléans.
J'effectue actuellement une année de stage pour me perfectionner et préparer mon diplôme.

Ce Blog à pour but de m'aider dans ma recherche en me permettant, entre autre de présenter mes références et tout ce qui m'enrichit.

_ www.clementsayous.fr

avoir des idées

De nombreux actes graphiques désespérés (notamment l’usage des dégradés, des ombres portées et des transparences) sont principalement dus au manque d’une idée forte.
Une bonne idée guide le travail et fournit un cadre aux décisions créatives.



Ellen Lupton
Spécialiste du design,

rythme, image et son

Pour Niklaus Troxler, il existe des similitudes entre la musique et les arts visuels, que ce soit dans les contrastes, les structures, les sons et les rythmes. Un sujet qu’il connaît particulièrement bien puisqu’il est le directeur du Festival de Jazz de Wilisau, dans le centre de la suisse, qu’il a lui même fondé en 1975.

Depuis cette époque, il réalise les affiches de son festival, qui devient l’occasion d’expérimentations graphiques.
Que ce soit par l’illustration, la typographie ou des formes abstraites, la musicalité de son travail est évidente.

Le noir et blanc fait référence aux touches d’un piano et la couleur aux tonalités de la musique.
Mais ce qui est omniprésent dans ses affiches, c’est cette question de rythme, que ce soit par la gestion de l’espace entre chaque élément, leur superposition, les verticales,
les diagonales ou encore les silences.

La question de la retranscription de la musique en image est très présente au 20e siècle, que ce soit avec le symbolisme (kupka, goethe), le cubisme ou le surréalisme. Niklaus Troxler apporte sa propre réponse à travers le design graphique, prouvant que l’affiche ne communique pas seulement de l’information, mais peut aussi communiquer une émotion.




Niklaus Toxler, Uri Caine.
Affiche, 2004,
Philharmonie Essen

utiliser la ponctuation

L’histoire occidentale remonte à la Grèce Antique qui utilisait un système de seulement trois points : le point haut (fin de phrase), le point médiant (longue pause) et le point de base (courte pause). Ils étaient alors utilisés pour organiser un récit oral.

En effet, ils se diférencient des autres signes par l’abscence de prononciation et apparaissent comme des silences ou des tons dans la partition qu’est le texte.

De manière générale, les signes simples ne sont pas précédés d’une espace alors que les signes doubles sont précédé d’une espace fine.
À noter que chez les anglo-saxons, il n’y a pas d’espace avant les signes doubles.

Les signes pausaux :
Le point (.), marque la fin d’une phrase.
Le point-virgule (;), marque une pause moyenne, précédé d’une espace fine.
La virgule (,), marque une faible pause.

Les signes mélodiques :
Le point d’interrogration (?), précédé d’une espace fine.
Le point d’exclamation (!), précédé d’une espace fine.
Les points de suspension (…), il s’agit d’un signe bien particulier et non pas d’une succession de trois points.
Le deux-points (:), précédé d’une espace ou éventuellement d’une espace fine.
Les tirets marquent une pause moyenne, ils mesurent soit un demi-cadratin (–) ou un cadratin (—).
Il ne faut pas le confondre avec le trais d’union entre deux mots. Il est précédé et suivi d’une espace fine.
Les guillemets français ouvrant («) et fermant (»), séparés du mot concerné par une espace fine.

_ Puisque les espaces fines ne sont pas acceptés par les navigateurs web, je n'ai pas pu les placer comme il fallait... Et excusez moi pour la lubruicité de certains smiley (o)(o) ; les geeks comprendront...

célébrité et reconnaissance

Pour la plupart des gens, une typographie parfaite n’offre pas d’attraits esthétiques particuliers.
[...]
La conscience de servir anonymement et sans attendre de reconnaissance particulière, des œuvres de valeur et un petit nombre d’hommes optiquement réceptifs, est la seule récompense que reçoit le typographe pour son long apprentissage jamais achevé.



Jan Tschichold
Typographe

gérer les approches



L’approche définit l’espace entre deux lettres d’un mot, obtenu par l’addition des espaces minimaux, situés aux deux extrémités de la chasse de la lettre. Bien que ces espaces, qui définissent l’espace vital de la lettre, sont définit par le typographe lors de la création du caractère, il peut être utile dans certains cas de les ajuster.

L’espace vital d’une lettre est en partie défini par ses contreformes. En générale, plus les contreformes seront généreuses et plus l’interlignage pourra être fort. Inversement, un caractère avec des contreformes réduites peut nécessiter un rapprochement.

La juxtaposition de certaines lettres, comme les capitales ou certaines lettres dans un corps important, peuvent nécessiter un ajustement. Il sera préférable d’ajuster manuellement les approches pour obtenir une répartition homogène des espaces.

Toutefois, ces manipulations peuvent s’avérer assez délicates et nécessitent une bonne connaissance typographique. Il est donc préférable de choisir des polices de bonne facture et de réduire le moins possible d’interlettrage. En effet, un interlettrage trop faible peut nuire à la lisibilité.

sacerdoce typographique

La typo est un art difficile.
Ça demande trop de temps.
Il faut être un peu cinglé pour faire ce métier.
J’ai délaissé femmes et enfants.
Quand on est lié à son art, c’est comme un sacerdoce. Comme un curé.
La typo c’était ma religion.



Albert Botton
Typographe.

l'illisibilité comme vecteur de hierarchie

Pour communiquer sur un événement, la question de la lisibilité de l’information semble évidente.
Un lieu, une date, un artiste, sont tant d’informations essentielles à transmettre au public. Mais comment garantir cette lisibilité ?

L’Atelier de création graphique y répond et détourne la question en affirmant que toutes les informations ne sont pas également essentielles. Avec la dernière charte graphique du Centre Pompidou, Pierre Bernard met en place un système en partie basé sur l’illisibilité des informations secondaires pour mieux canaliser le regard sur l’essentiel : l’artiste.

L’ensemble de la charte utilise une DIN dans différentes graisses et corps.
Le nom de l’artiste est écrit en capitale avec une graisse et un corps assez important, alors que les dates sont inscrites dans un corps proportionnellement faible et tracé au contour.

Il en résulte un gros contraste, favorisant la lecture du nom plutôt que des dates, qui seront lues dans un second temps.

L’atelier de création graphique propose avec cette charte graphique une définition très particulière des niveaux de lecture. L’illisibilité apparaît ici comme un vecteur de la lisibilité grâce à une approche en plusieurs temps de la hiérarchie de l’information.



Atelier de création graphique - Pierre Bernard, Centre Pompidou.
Charte graphique, 1996,
Centre pompidou

poésie et sensation

La peinture est une poésie qui se voit au lieu de se sentir et la poésie est une peinture qui se sent au lieu de se voir.


Leonard de Vinci
Extrait du traité de la peinture,
Ed. Berger Levrault, 1987, 365 p.

choisir ces guillemets

Le guillemet était utilisé au Moyen-âge pour identifier un mot à l’orthographe ou au sens douteux. Il ressemblait alors à une virgule (lat. Virgulae «petite vèrge») qui encadrait le mot.

Depuis cette époque, les guillemets ont évolué différemment dans chaque pays.
Ainsi, il existe une multitude de guillemets et d’utilisations, qu’il faut bien évidement connaître et ne pas confondre.

Guillemets français de premier niveau (« ») et de second (“ ”)
Sauf en Suisse où le guillemet anglais est utilisé.

Guillemets anglais de premier niveau (‘ ’) et de second (“ ”)

Guillemets US de premier niveau (“ ”) et de second (‘ ’)

Guillemets portugais de premier niveau (“ ”) et de second (‘ ’)

Guillemets espagnols de premier niveau (« ») et de second (‘ ’)
Écrits sans espaces entre le guillemet et le mot («España»).

Guillemets allemands de premier niveau (» «) et de second („ “)
Utilisés dans tous les pays germanophones.

Guillemets suédois de premier niveau (” ”)
Utilisés également en Finlande.

Guillemets russes de premier niveau (« ») et de second („ “)
Utilisés dans tous les pays de langue slave.

laisser de la place au vide

Si les formes, les rythmes et les volumes sont importants dans la composition, il reste un élément primordial mais parfois négligé : le vide.

Josef Müller Brockmann lui offre d’ailleurs une place de choix dans ses réalisations. Ce graphiste majeur du style suisse à développé une vocabulaire dépouillé basé sur la symétrie,
la typographie sans-serif et une utilisation rigoureuse de la grille.

C’est justement cette dernière qui lui à permis de composer des affiches très rythmées et structurées, marquées par une gestion particulière du vide. Il est ici considèré comme élément essentiel et participe en grande partie à l’équilibre des masses. Il soutient les volumes et guide les tensions. Ce rapport se retrouve également dans les marges et les bords.

Cette approche très abstraite du vide à une part importante de musicalité. Josef Müller Brockmann réalisera justement de nombreuses affiches de concerts, notamment pour la Tonhalle de Zurich.



Josef Müller Brockmann, helmhaus zürich.
Affiche, 1953.

savoir faire et demonstration

La sobriété est la marque de la qualité, le débutant veut toujours en faire trop, il veut toujours montrer ce qu’il sait ou croit savoir.


Maximilien Vox
Typographe, theoritien et historien de la typographie.

unités de mesure



Le point Didot, créé par Firmin Didot est un point typographique qui vaut 1/864 pied du roi, soit 0,3759 mm.
Sa valeur n’est pas tout à fait fixée. Traditionnellement, l’imprimerie européenne lui donne 0,376 065 mm alors que Jan Tschichold le fixait à 0,375 940 mm (soit 266 points par 100 mm).
À noter que l’Imprimerie Nationale a créé un nouveau point de 0,4 mm, sans parvenir à réellement l’imposer.

Le point cicéro vaut douze points Didot (il est donc également appelé un « douze »).

Le «inch» ou pouce est la valeur de base utilisée dans les pays anglo-saxon. Il vaut 2,54 cm exactement (1/12e de Pied).

Le point Pica est une subdivision en 72 parties du pouce. Il vaut donc 0,351 mm et douze points pica font un pica.

Le millimètre, bien qu’il s’agisse de l’unité de mesure qui assurerait la plus grande compréhension, n’est pas beaucoup utilisé en typographie.